Quand on parle d'achats importants pour une entreprise, il s'agit souvent de matériel qui est conservé longtemps et qui est nécessaire à l’exercice de l’activité.
On appelle ces achats des immobilisations.
Bien les gérer est très important pour respecter les règles fiscales et ne pas payer plus d'impôts que nécessaire.
Voici tout ce que vous devez savoir, depuis l'achat jusqu’à la revente.
Une immobilisation, c’est un bien ou un outil qu’une entreprise garde pour longtemps (au moins un an) et qui a une certaine valeur (supérieure à 600 € TTC).
Il en existe trois types principaux.
→ Les biens matériels : par exemple, des bâtiments, des machines, des voitures (voir article dédié Immobiliser un véhicule : ce qu’il faut savoir) ou des meubles.
→ Les biens immatériels : comme des logiciels, des brevets ou une marque, une patientèle/clientèle (pour compléter votre lecture acheter une patientèle ou une clientèle : un investissement à double tranchant), ou encore les cautions (lire les dépôts de garantie et les cautions)
→ Les placements financiers : telles que des parts dans d’autres entreprises.
📌 À noter : si quelque chose est prévu pour être utilisé longtemps et coûte cher, c’est probablement un bien à immobiliser.
Plutôt que de déduire en une seule fois un achat important, l’amortir permet de déduire chaque année un peu du coût d'achat de ce bien.
De plus, comme ces biens immobilisés perdent souvent de la valeur avec le temps, cela permet, selon le mode d’amortissement choisi, de prendre en compte cette dépréciation.
Pour comprendre la dépréciation, prenons l’exemple d’un ordinateur. Acheté aujourd’hui il n’aura plus la même valeur dans 1 an, 2 ans ou encore 5 ans. Le matériel informatique est vite obsolète, au vu des évolutions technologiques. L’amortissement, c’est une façon de noter cette perte de valeur chaque année dans vos comptes. |
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Pour amortir un bien, il faut prendre en compte sa date d’achat (à défaut, date de mise en service) : il se calcule au prorata de l’utilisation.
Un bien acquis un mois de novembre n'impacte donc pas de la même façon vos charges de l’exercice, qu’un bien acquis le 1er mars.
Par ailleurs, il y a deux façons principales de calculer l’amortissement :
→ au même rythme chaque année : amortissement linéaire
Par exemple, si une machine coûte 10 000 € et doit être utilisée pendant 5 ans, vous amortissez 2 000 € par an.
→ plus au début, moins ensuite : amortissement dégressif
Il peut parfois être utile de l’appliquer pour du matériel qui perd rapidement de la valeur, comme un ordinateur, un téléphone...
Par exemple, vous achetez un ordinateur le 1er janvier pour 1 000 € et choisissez de l'amortir sur 3 ans. Vous pourrez comptabiliser dans vos charges, 416 € la première année, 291 € chacune des deux années suivantes.
Les montants que vous amortissez chaque année sont enregistrés en charges et viennent donc réduire votre bénéfice imposable.
Des cas particuliers existent :
→ la quote-part d’utilisation d’un bien utilisé à la fois pour l’activité professionnelle et à titre privé doit être retraitée extra comptablement ;
→ pour les véhicules de tourisme, un amortissement excédentaire doit être appliqué selon son taux d’émission de CO2 et son prix d’achat.
ℹ️ Pour vérifier les montants, nous vous conseillons de vous rapprocher de services compétents comme les sites gouvernementaux ou des organismes comme ARCOLIB, qui proposent d'accompagner leurs adhérents dans ce type de démarches.
Chaque type d'immobilisation a une durée d'utilisation moyenne, souvent déterminée par la loi ou par les pratiques comptables. Voici quelques exemples :
⋅ bâtiments : environ 20 à 50 ans
⋅ mobilier : 5 à 10 ans
⋅ machines industrielles : 5 à 10 ans
⋅ véhicules : 4 à 5 ans
⋅ logiciels / téléphonie / ordinateur : 1 à 5 ans
Comme évoqué, ces durées servent à calculer les amortissements.
Si vous utilisez un logiciel conforme aux exigences fiscales, les informations qui suivent seront faites automatiquement dès le choix de la catégorie effectué.
On fait le point malgré tout sur la règle.
Quand vous achetez un bien à immobiliser, vous devez noter le coût total dans les bons comptes. Ce coût inclut le prix d’achat et les frais liés, comme le transport ou des frais de notaire si besoin.
Chaque type d’immobilisation doit être enregistré dans un compte qui lui est dédié dans le plan comptable.
Ainsi, Jungloo vous guide à la création d’un compte pour chacuns de vos biens immobilisés et par conséquent respecter la nomenclature comptable.
C’est un des points forts de Jungloo par rapport à d’autres applications comptables !
Quand vous vendez une immobilisation, vous devez la sortir de vos comptes.
Cela signifie qu’il faut calculer sa valeur nette comptable (VNC), c’est-à-dire ce qu’elle vaut encore dans vos comptes après avoir déduit les amortissements.
Exemple :
Au moment de sa revente, une machine achetée 1 000 € a été amortie de 600 €.
Sa VNC est donc de 400 € (c’est ce qu’il reste à amortir).
Si vous la revendez 500 €, vous faites une plus-value de 100 € (vous la vendez plus que ce qu’il vous reste à amortir).
Si vous revendez l’immobilisation plus cher que sa Valeur Nette Comptable, vous faites une plus-value.
Si vous la revendez moins cher que sa VNC, c’est une moins-value.
Certains articles de lois vous permettent de ne pas être imposés sur ces plus-values.
Renseignez vous sur les sites officiels, et consultez notre article dédié Lumière sur les plus-values et moins-values professionnelles.
Enregistrer un véhicule dans son patrimoine professionnel comporte quelques spécificités.
Un article dédié vous donnera toutes les clés.
Si vous réparez ou améliorez une immobilisation, il faut bien faire la différence entre :
⋅ les petites réparations (qui vont dans vos charges annuelles) ;
⋅ les grosses améliorations (qui augmentent la valeur de l’immobilisation).
Si vous recevez une aide pour acheter une immobilisation, cette aide sera à considérer dans vos comptes au fur et à mesure des amortissements.
Même si Jungloo vous fait gagner un temps précieux en calculant lui-même vos amortissements, il peut être intéressant de savoir comment ça marche.
Dans Jungloo, ça se présente comme ça :
En résumé, les immobilisations sont des biens importants pour votre entreprise, mais leur gestion demande un peu d’organisation. Il faut penser à leur coût, à leur amortissement et à ce qui se passe quand vous les vendez.
En suivant ces étapes simples, vous serez mieux préparé pour gérer les finances de votre entreprise comme un pro, même si vous débutez.
Allez, à vous de jouer !