

Déclaration n°2035 / Déclaration n°2042 : on fait le point
Dans le paysage fiscal français, les entrepreneurs individuels et les professionnels libéraux soumis au régime réel d’imposition doivent remplir plusieurs obligations déclaratives.
Parmi elles, la déclaration n°2035 et la déclaration n°2042 occupent une place centrale.
Ces deux documents, bien que complémentaires, ont des objectifs distincts et concernent des catégories spécifiques de revenus.
Déclaration n°2035 : un document comptable pour les bénéfices non commerciaux (BNC)
La déclaration n°2035 est un formulaire destiné aux entrepreneurs individuels et aux professionnels libéraux qui exercent sous le régime des Bénéfices Non Commerciaux (BNC) au réel. Elle permet de déclarer les revenus issus de leur activité professionnelle et de déterminer le résultat qui sert de base au calcul de l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux cotisations sociales, après report sur la 2042-C-PRO.
En principe, les entrepreneurs au régime micro social ne sont pas concernés par ce document : ils doivent déclarer leurs recettes mensuellement ou trimestriellement via leur espace personnel sur le site de l’URSSAF ou via l’application autoentrepreneur.urssaf.fr.
Toutefois, ces professionnels peuvent avoir intérêt à opter pour un régime réel d’imposition lorsque les charges représentent une part significative de leur chiffre d'affaires.
Cette déclaration doit contenir :⋅
⋅ le résultat fiscal (recettes encaissées moins les dépenses déductibles) ;
⋅ les amortissements et provisions éventuels ;
⋅ les informations relatives aux exonérations ou crédits d’impôt spécifiques.
Déclaration n°2042 : un document global pour l’impôt sur le revenu
La déclaration n°2042 est le formulaire général de déclaration de l’impôt sur le revenu “des personnes physiques”. Tous les contribuables doivent la remplir pour déclarer leurs revenus annuels, qu’ils soient salariés, indépendants ou retraités.
Les auto-entrepreneurs au régime micro social sont également concernés par ce document.
Les démarches effectuées au préalable via l’interface de l’Urssaf peuvent faciliter la déclaration.
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Elle comprend plusieurs rubriques permettant d’indiquer : ⋅ les revenus professionnels (salaires, pensions, revenus BNC, revenus BIC, etc.) ; ⋅ les charges déductibles ; ⋅ les réductions et crédits d’impôts ; ⋅ les revenus fonciers et autres revenus du patrimoine. |
Complémentarité des déclarations
Les entrepreneurs au réel doivent remplir la déclaration n°2035 pour déterminer leur résultat.
Ce dernier est ensuite reporté sur la déclaration n°2042, qui sert au calcul final de l’impôt sur le revenu.
Le lien entre ces deux déclarations se fait par le formulaire n°2042-C-PRO, une annexe à la déclaration n°2042, où les professionnels libéraux doivent renseigner leur résultat déterminé à partir de la déclaration n°2035.
Ainsi, la déclaration n°2035 a une vocation comptable et fiscale stricte, tandis que la déclaration n°2042 intègre le résultat fiscal dans un ensemble plus large de revenus et de charges.
Délais et obligations déclaratives
Les dates de dépôt des déclarations sont cruciales :
Déclaration n°2035 |
Déclaration n°2042 |
À déposer début mai via la plateforme des impôts, |
La date varie selon la zone géographique, |
Tout retard peut entraîner des pénalités fiscales, notamment des majorations de 10 % en cas d’oubli ou d’erreur.
L’impact sur les cotisations sociales et l’impôt
Les entrepreneurs BNC soumis au régime réel déclarent leur résultat via la déclaration n°2035. Ce résultat est retenu comme base de calcul pour déterminer les cotisations sociales à venir.
En revanche, la déclaration n°2042 permet de calculer l’impôt final du foyer fiscal en intégrant d’autres revenus et charges, ce qui peut influencer la tranche d’imposition et les dispositifs de réduction d’impôt.
Les erreurs fréquentes à éviter lors de la déclaration n°2035
Passer du régime auto-entrepreneur à un régime réel (déclaration n°2035) implique quelques changements dans la gestion comptable de son activité.
Beaucoup d’auto-entrepreneurs sous-estiment les obligations comptables et fiscales de la déclaration n°2035, ce qui peut entraîner des erreurs coûteuses.
L’une des premières erreurs fréquentes est de ne pas tenir une comptabilité de trésorerie rigoureuse, pourtant exigée dans ce régime : il faut enregistrer chaque recette et chaque dépense au jour le jour.
Autre point : la mauvaise catégorisation des frais professionnels. Certains entrepreneurs déduisent des charges non admissibles (repas, déplacements personnels, abonnements non liés à l’activité), ce qui peut entraîner un redressement fiscal.
Il ne faut pas non plus oublier de remplir les annexes spécifiques (comme le tableau 2035-suite pour les amortissements), souvent négligées.
Enfin, beaucoup tardent à déclarer ou confondent les échéances fiscales (déclaration de résultat, URSSAF, TVA le cas échéant), ce qui peut générer des pénalités.
Jungloo vous permet de faire votre transition en toute sérénité : il dispose d’une offre micro-entrepreneur, qui évolue avec vous pour vous accompagner sans difficulté vers vos obligations fiscales et comptables en passant au régime réel.
Pour avoir plus d'informations :
Si on résume, une bonne compréhension et une déclaration rigoureuse permettent d’optimiser votre fiscalité et d’éviter les erreurs coûteuses.
Il est donc essentiel pour les entrepreneurs de bien maîtriser ces démarches ou de se faire accompagner par une association de gestion comme Arcolib par exemple, d’assister à des rencontres entrepreneuriales, ou de se faire assister par un comptable si vous n’avez pas d’affinité avec la gestion de votre activité.