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Bilan comptable : l'auto-entrepreneur est il concerné ?

22 juin 2025
bilan comptable cloture exercice

Le bilan comptable est un document central de la comptabilité des entreprises. Il permet de dresser une photographie de la santé financière d’une société à un instant donné, généralement à la clôture de l’exercice fiscal. 

Ce document est obligatoire pour les entreprises soumises à l'impôt des sociétés et les entreprises BIC soumises à un régime réel d’imposition.

Mais qu’en est-il des auto-entrepreneurs qu’ils soient au régime micro ou qu’ils aient opté pour un régime réel d’imposition, qu’ils relèvent de la catégorie des BNC ou BIC ?

 

Qu’est-ce qu’un bilan comptable ?

Le bilan comptable est un tableau à deux colonnes qui présente, d’un côté, l’actif (ce que possède l’entreprise) et de l’autre, le passif (ce qu’elle doit). Il constitue, avec le compte de résultat, un des éléments clé des comptes annuels.

Il permet notamment :
⋅  d’analyser la solvabilité de l’entreprise,
⋅  de mesurer son patrimoine,
⋅  de faciliter les relations avec les banques ou les investisseurs,
⋅  de répondre aux obligations fiscales et légales.

Le bilan comptable est généralement réalisé en fin d’exercice, souvent par un expert-comptable.

L’auto-entrepreneur est-il concerné par le bilan comptable ?

En BNC, un entrepreneur individuel, qu’il soit au régime micro ou réel, n’est pas tenu d’établir un bilan comptable, car il bénéficie d’une comptabilité allégée.

En BIC, seuls les entrepreneurs individuels au régime micro, sont dispensés d'établir un bilan comptable. Par conséquent, lorsque le professionnel déclare ses revenus au régime réel simplifié ou normal, il est tenu d’établir un bilan comptable (et un compte de résultat).

Même lorsqu’ils sont dispensés d’établir un bilan comptable, les auto-entrepreneurs sont tenus à d’autres obligations comptables.

Junglo bilan comptable auto (2)

Quelles sont les obligations comptables de l’auto-entrepreneur ?

Même sans bilan comptable, l’auto-entrepreneur, doit respecter des obligations de gestion :

 

Tenue d’un livre des recettes

Il doit enregistrer de manière chronologique toutes ses recettes encaissées, avec le détail suivant :
⋅  date,
⋅  montant,
⋅  mode de règlement,
⋅  identité du client (facultatif mais recommandé).

Registre annuel des dépenses (si vous exercez une activité soumise à TVA)

Ce registre doit recenser les achats de biens et de services liés à l’activité professionnelle, dans l’ordre chronologique.

Facturation conforme

L’auto-entrepreneur est tenu d’émettre des factures pour chaque vente ou prestation, avec les mentions obligatoires : identité, numéro SIRET, mention "TVA non applicable" si exonéré, etc. (lien vers article…).

Déclaration du chiffre d’affaires

L’auto-entrepreneur doit déclarer ses recettes mensuellement ou trimestriellement, via le site autoentrepreneur.urssaf.fr. Ces déclarations lui permettent de régler ses cotisations sociales et/ou son impôt sur le revenu en cas d’option pour le versement libératoire.

Déclaration fiscale

⋅  Au régime micro, le professionnel bénéficie d’un abattement selon son secteur d’activité (sauf professionnels ayant opté pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu) : 
> 34% pour les prestations de service BNC
> 50% pour les prestations de service BIC
> 71% pour les livraisons de biens


⋅  En cas d’option pour le régime Réel, l’auto-entrepreneur remplit en fin d’exercice, une déclaration n°2035 (BNC) ou une déclaration n°2031/ n°2033 / n°2050 à n°2059 (BIC) et reporte son bénéfice sur la déclaration n°2042-C-PRO. 
Pour approfondir sur le sujet : 2035 / 2042, faisons le point.

 🔎 En optant pour le régime réel d’imposition, le professionnel perd le bénéfice du régime micro-social à la clôture de l’exercice suivant. 

Conservation des pièces justificatives

Tous les documents comptables et factures doivent être conservés pendant 10 ans.

Et si l’entrepreneur dépassait les seuils ?

En cas de dépassement du seuil de franchise en base de TVA ou de chiffre d'affaires, il faut prendre en compte les particularités suivantes :

 

Seuil de TVA

S’il est soumis à TVA, l’entrepreneur qui dépasse les seuils de franchise en base, est alors redevable de celle-ci.

Il doit le mentionner sur ses factures, l’encaisser, et la reverser selon le montant de TVA sur ses acquisitions. 

A partir de ce moment, il doit tenir une comptabilité plus rigoureuse, mais n’est pas encore concerné par le bilan comptable. 

Seuil de chiffre d'affaires

S’il dépasse un certain seuil de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives (188 700 € pour les activités de vente de marchandises / 77 700 € pour les prestations de service), il bascule automatiquement du régime micro au régime réel (seuils en vigueur en 2025). 

Jungloo vous permet de suivre simplement et efficacement l’évolution de votre activité,
et de vous accompagner dans vos obligations déclaratives.

 

Qui est concerné par le bilan comptable ?

Le bilan comptable est obligatoire pour :
⋅ les sociétés commerciales (SARL, EURL, SAS, SA),
⋅ les entrepreneurs relevant du régime réel dans la catégorie des BIC.

Le bilan est généralement établi par un expert-comptable, mais certains entrepreneurs peuvent le faire eux-mêmes s’ils ont les compétences et les bons outils.

Tableau comparatif selon le régime fiscal

Pour résumer : 

Régime Fiscal

Régime déclaratif

Bilan à établir ?

BNC

Micro

NON

Réel (déclaration n°2035)

NON

BIC

Micro

NON

Réel simplifié (déclaration n°2031 et n°2033)

OUI

Réel normal (déclarations n°2031 et n°2020 à 2059)

OUI

 

 


 

L’entrepreneur doit rester rigoureux dans la gestion de ses recettes, l’émission de ses factures, et le respect des obligations déclaratives. Car une mauvaise tenue peut entraîner des sanctions, voire une requalification du régime.

En cas de doute ou de changement de régime, il peut être judicieux de se faire accompagner et de consulter les sites officiels (Urssaf, service-public.fr) pour connaître ses obligations.

 

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